Episode 11:
D'un Lever de soleil et à une Nuit dans le bus
ou comment passer du Paradis à L'Enfer en une journée
Moi & Chaton
Yassin, "patron de Kirkit Kilim"
Yassin, "patron de Kirkit Kilim"
Machos x50, "hommes du bus"
5h30: lever très matinal avant l'aube. C'est le dernier matin en Cappadoce alors on veut profiter du lever de soleil!
On grimpe derrière la Pension sur les hauteurs d'Avanos. On s'installe sur une des collines du vieux cimetière musulman (cf épisode 5).
En même temps que le ciel s'éclaircit, on voit s'élever des dizaines de montgolfières au-dessus de Göreme.
Une des principales attractions touristiques de Cappadoce est en effet de voir le lever de soleil en montgolfière, ce qui permet d'avoir une superbe vue sur les paysages environnants baignés par la lumière de l'aube.
Mais du coup, même pour nous, pauvres "terrestres" sans le sou, le spectacle vaut le coup d'oeil et est assez magique.
On dénombre au final une cinquantaine de ballons mais il y en a sûrement plus de l'autre côté de la montagne qu'on aperçoit au loin.
Le soleil finit par pointer le bout de ses rayons derrière la colline sur notre gauche et illumine tout le paysage.
Les montgolfières prennent des couleurs et désormais ce sont plein de petits ballons multicolores qui peuplent le ciel.
A 6h30, puisque le soleil est bien levé, que les premières montgolfières redescendent et que nos appareils-photo surchauffent, on décide de rentrer à la Pension.
On passe ensuite une journée tranquille à Avanos.
Dans l'après-midi, on va voir Yassin dans sa boutique de tapis pour papoter un peu avant de partir. On visite le 2è étage du magasin qui est une sorte de musée de kilims très anciens.
Yassin nous interroge pour savoir si on a bien retenu notre leçon:
- çiçim (ça veut dire "ma biche"!!) -> fils tissés avec relief
- symboles récurrents: l'étoile de Salomon, la fertilité, la déesse en colère, les oiseaux, l'eau, l'infini, la trinité, la yourte, l'oeil porte-bonheur, la maternité.
- les productions d'Alep ont des motifs géométriques anguleux et assez effilés qui ressemblent à de jolis pendentifs.
Cette nuit du 11 au 12 août est un peu infernale.
La principale raison étant qu'il y a très peu de filles dans le bus (environ 5-6 pour un bus de plus de 50 personnes) donc les seuls arrêts que nous faisons sont des "pauses clope" au milieu de nowhere où on ne peut, sexe faible, faire pipi! aaah des problèmes bassement matériels me direz-vous; certes mais problèmes bien handicapants tout de même lorsqu'on y est confronté!
Au bout de 4h30 de route, révolte féminine (que des françaises!) pour cause de vessies prêtes à imploser! Après rudes négociations, moqueries ouvertes (pas besoin de comprendre le turc pour voir qu'on se fout bien de notre gueule) de la part de ces messieurs et fausses crises de larmes, hystérie et colère de la part de ces demoiselles, on finit par avoir droit à 5 petites minutes sur une micro aire d'autoroute. Et pas question de traîner hein, on vient même nous chercher pour pas qu'on traîne, le bus klaxonne et se met en marche avant que les dernières ne soient montées dedans!
1h30 du matin: Pause de 40 minutes pour que ces gentilhommes aillent manger. Comment vous dire que nous à 2h du mat' on n'a pas très très faim...
On en profite pour refaire pipi hein car on comprend qu'il n'y aura plus de pause avant Antalya.
5h30: Arrivée à la grande gare routière d'Antalya.
C'est le terminus de notre bus et on doit donc en changer pour arriver jusqu'à Kaş, notre destination finale et - accessoirement - la destination pour laquelle nous avons payé notre billet - mais bon juste accessoirement comme ça pour dire!...
Sauf qu'on se rend vite compte qu'aucun grand bus de cette partie-là de l'Otogar ne va à Kaş. (Ben oui sinon c'est trop facile!)
On se met donc en quête de la Compagnie de bus chez qui nous avons payé le billet (Aksaray Birlik)
Le type de la Compagnie est très gentil et serviable (ça change des crétins qui nous laissaient poirauter sans nous aider et en nous ignorant sur le quai 30 minutes plus tôt!)
Il n'y a donc effectivement aucun gros bus qui se rend à Kaş. Du coup le "monsieur Aksaray Birlik" nous conduit dans la seconde partie de l'Otogar où se trouvent les dolmuş (prononcer "dolmouche"), mini-bus locaux.
6h30: départ du dolmuş. Comme il fait toute la Côte Lycienne il est plein et on se retrouve les fesses sur la glacière derrière le siège avant passager dans le sens contraire de la marche. Sachant qu'on en a pour environ 4h de route jusqu'à Kaş, c'est un peu long!
Arrivée à Kaş vers 10h du matin sous la forme d'êtres peu frais et pas franchement dispos!
Suite des aventures lyciennes dans l'épisode suivant!
Pour ceux qui n'auraient pas suivi
les aventures depuis le début,
voici le lien pour retourner au 1er jour
de ce fabuleux voyage turc:
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Et pour ceux qui n'auraient pas suivi
mes carnets de bord précédents
et qui ne trouveraient pas les liens
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