Japan, the end!

8 Décembre.

Japon Acte 2 scène 3.

 

Dernier jour à Kyoto!

[et du coup dernière vraie journée au Japon]

Rappel des acteurs de ce 2è acte japonais:

 "Papa",

violoncelliste ayant terminé ses concerts de Bach 

et pouvant enfin profiter du séjour nippon.

(toujours accompagné de son fidèle violoncelle 

mais qui ne lui servira plus maintenant 

que de grosse valise encombrante 

dans les lieux étriqués japonais)

"Maman",

touriste zélée n°1

"Moi",

touriste zélée n°2

carte de la matinée

8:30: petit-déjeuner vers Kyoto Station puis bus JR3 pour aller au Château Nijo. On fait le tour des douves (puisque, bien sûr, l'entrée est du côté opposé!): comme pour le Château d'Osaka, les douves sont gigantesques, ainsi que les fortifications (avec d'énormes blocs de roche).

on commence la visite par le château proprement dit, soit le pavillon principal en bois. (photos interdites malheureusement!)

Fondé par le Premier Shogun de Kyoto en 1603 et habité par la suite par 15 générations de shoguns, avant de devenir propriété de l'Empereur.

Superbes décors peints sur les portes coulissantes, ainsi que des décors sculptés.

LE truc génialissime: Le Chant du Rossignol.

-> les planches du parquet font des petits bruits lorsque l'on marche dessus, ce qui empêche tout individu de s'introduire en douce sans que quelqu'un le remarque.

[sur ce sujet, si vous aimez les romans historiques de ninja dans le Japon féodal, je vous conseille le super livre Le Silence du Rossignol, 1er tome du Clan des Otori par Lian Hearn où le héros doit s'entraîner à ne pas faire "chanter" ces parquets]

Pendant la visite, un orage éclate au dessus de nos têtes et des trombes d'eau dégringolent sur le toit pendant que des courants d'air secouent les parois en papier de riz. L'effet est saisissant à souhait! (on est bien content d'être à l'intérieur!)

Lorsqu'on ressort, l'orage s'est calmé et on peut se promener dans les jardins du château (il fait bien froid).

Retour au Ryokan pour midi, pique-nique japonais de nouveau:

肉まん, nikuman (aujourd'hui fourré avec un curry de légume) + おにぎり , onigiri (boulette de riz; aujourd'hui: sésame, algues et crevettes) + 大福, daifuku en dessert (mochi rempli de pâte d'haricot rouge)

Avec Maman on part ensuite faire quelques emplettes au marché Nishiki, grand marché alimentaire dans une galerie couverte comme Teramachi (c'est d'ailleurs juste à côté)

J'achète principalement du Genmaicha 玄米茶 (littéralement "thé de riz brun"): thé vert mélangé à des grains de riz grillés. (Certains grains de riz grillés éclatent et ressemblent à du pop-corn ->  le genmaicha est parfois appelé familièrement "thé pop-corn")

14:30 on retrouve le pater familias devant Kyoto Station. De là, nous prenons un métro de la JR line Sagano pour nous rendre à l'extrême nord-ouest de la ville, à Arashiyama.

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15:30 arrivée à la gare de Saga-Arashiyama.

On visite le petit musée des locomotives et du piano (si si!)où sont exposés 4 vieilles locomotives et un piano à queue qui joue tout seul.

16:00 on prend un petit train touristique sur la ligne Torokko (appelé "Romantic Train" ou "Sagano Torokko" ou juste "Torokko" トロッコ de l'anglais "truck").

1h aller-retour : le train serpente d’abord à travers les montagnes boisées puis il suit le cours de la rivière. Ce parcours est particulièrement apprécié en automne, les érables rouges étant partout dans la montagne.  Superbes paysages. 

(Par contre à l'aller nous sommes debout car le train est bondé. Au retour nous sommes assis MAIS dans le wagon panoramique donc SANS vitres! Nous voilà bien vite congelés et déguisés en sorte de touaregs avec nos écharpes sur le nez et le bonnet enfoncé jusqu'au nez pour nous protéger du froid tant bien que mal! bons fous rires!)

17:00 retour à Arashiyama.

Puisque la nuit est tombée, nous en profitons pour nous balader dans la ville car c'est le premier jour des illuminations de Hanatouro 京都-花灯路 , sorte de fête des lanternes qui dure 7 jours. 

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De la gare Saga-Arashiyama on rejoint l'île Saga-Nakanoshima-cho. Depuis le pont de bois Togetsukyō (渡月橋, "pont qui traverse la lune"), célèbre par l'estampe que le grand Hokusai a réalisée dans sa série des Vues des ponts célèbres:

Depuis le pont, des faisceaux lumineux éclairent les arbres de la montagne de l'autre rive dans des teintes bleues et violettes. Atmosphère fantasmagorique à souhait.

Sur tout la surface de l'île, ont été installés des stands-restaurants et l'espace est illuminé par des dizaines de lanternes en papier (dont certaines faites par des enfants).

C'est très beau et magique, malheureusement nous avons trop froid pour en profiter pleinement.

Nous arrêtons donc ici notre visite et rentrons en bus sur Kyoto.

Dernier repas chaud (udon pour moi) au Ryokan avant de faire les valises pour le vol retour du lendemain.

BONUS:

j'ai posté des cartes postales 

dans une boîte aux lettres "normale":

j'ai croisé des touristes japonaises 

à la gare du Torokko Train:

Le petit train allait bien vite:

j'ai eu un piti peu froid sur le train!

crédits photo. E.Péclard

EPILOGUE:

Retour à l'aéroport d'Osaka le lendemain en train.

à l'aéroport le festival paternel se déchaîne de nouveau:

• "Monsieur Papa on va vous faire rentrer en premier dans l'avion pour installer votre violoncelle tranquillement en cabine."

• "Monsieur Papa le commandant de bord veut vous voir."

• "Monsieur Papa je suis le commandant et votre ami commandant de l'aller m'a dit que vous prendriez mon avion aujourd'hui. Je vais donc (normal!!) vous surclasser avec votre femme et vous installer en première."

Et puis, une fois installés dans l'avion, les parents en "bizness" et moi tenant amicalement compagnie au violoncelle en classe éco:

"mademoiselle, le second pilote vous laisse sa place réservée en première afin que vous soyez près de votre famille" 

TADAAAAAAAAAA! Le Graal est à moi, gniark gniark gniark ^^

Et voilà! Fin du carnet de voyage au Japon! 

Merci d'avoir été si nombreux à le suivre avec attention!

Je vous réserve d'autres récits de mes tribulations très vite!

<- épisode 7 

Pour ceux qui n'auraient pas suivi 

les aventures depuis le début,

voici le lien pour retourner au 1er jour 

de ce fabuleux voyage nippon:
ICI

Et pour ceux qui n'auraient pas suivi 

mon carnet de bord précédent, 
reportez-vous au lien "Asie du Sud-Est"
dans la colonne ci-contre à droite
"Regards d'ailleurs",
ou bien cliquez

ICI!

Ryoanji, Gion, sushis!

7 Décembre.

Japon Acte 2 scène 2.

 

Nous sommes toujours à Kyoto!

[La tournée de concerts étant terminée, nous avons quitté Osaka et quelques compagnons de route.]

Rappel des acteurs de ce 2è acte japonais:

 "Papa",

violoncelliste ayant terminé ses concerts de Bach 

et pouvant enfin profiter du séjour nippon.

(toujours accompagné de son fidèle violoncelle 

mais qui ne lui servira plus maintenant 

que de grosse valise encombrante 

dans les lieux étriqués japonais)

"Maman",

touriste zélée n°1

"Moi",

touriste zélée n°2

Après un bon petit-déjeuner et un tour à l'office du tourisme (dans la gare centrale) pour prendre une carte des bus, nous prenons le bus JR3 (départ devant Kyoto Station) pour aller au temple Ryoan-Ji -> 30mn de bus vers le nord de Kyoto.

 

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Visite du site de Ryoan-Ji 龍安寺 (littéralement: "temple du repos du dragon"), monastère zen du 15è siècle.

Le monastère a été fondé en 1450 par Hosokawa Katsumoto. Détruit lors de la guerre d'Onin par un incendie, il est rebâti par son fils, Hosokawa Masamoto, en 1499.

Le monastère se dresse au milieu d'un magnifique parc avec un étang.

 

On fait le tour du parc avant de rentrer dans le bâtiment en lui-même. Le soleil fait ressortir les couleurs automnales de la végétation. La sérénité ambiante est très agréable. Moment magique.

Les arbres se mirent dans les eaux immobiles de l'étang:

photo Catherine Péclard

En faisant le tour de l'étang, je suis soudainement entourée par un groupe de collégiens japonais, missionnés par leur prof d'anglais pour trouver des touristes volontaires: il faut répondre à un questionnaire sur notre venue au Japon et sur nos connaissances de la culture japonaise. Ils sont très drôles et tout mignons donc je me plie volontiers à l'exercice. Même si la communication est parfois un peu difficile entre mon anglais et le leur, je passe un bon moment!

Puis je rejoins mes parents et nous continuons notre tour de parc.

 Petite île au centre de l'étang:

Dans le parc, malgré les feuilles mortes qui tombent en pluie sur nos têtes, les allées sont impeccablement nettes. Comment est-ce possible? La réponse en image:

On continue la visite par le monastère.

Après s'être déchaussés, on accède à l'intérieur du temple: belles grandes salles avec tatamis et murs en papier décorés de dessins.

On s'arrête pour contempler le "Rock Garden", jardin zen avec rochers et graviers de kaolin.

Ce célèbre jardin de pierres, de style karesansui (枯山水), est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la culture zen japonaise.

200 mètres carrés de jardin sec qui serait l’œuvre du peintre Sōami 相阿弥 et réalisé par le moine Tesshu.

Le gravier est "peigné" quotidiennement par les moines; il représente les remous des rivières et les vagues des océans, tandis que les 15 rochers symbolisent les continents et les îles du monde.

Minute Anecdote: où que vous vous placiez, vous ne pourrez jamais apercevoir que 14 rochers. Même en vous déplaçant, il y aura toujours un des rochers qui sera caché à votre vue par un autre. (j'ai essayé quand même mais j'ai bien sûr dû m'incliner devant la supériorité nippone!) 

Derrière le monastère, se trouve un tsukubai 蹲踞 (littéralement « bassin où l’on se penche »): petit bassin d’ablution pour se purifier avant la cérémonie du thé, qui se déroulait dans une pièce désormais fermée au public. Le tsukubai de Ryoan-ji est célèbre par ses kanji gravés: 吾, 唯, 足, 知, qui, lorsqu'on les associe forme un concept zen cher au Bouddhisme.

[ Site officiel du Ryoan-Ji: ici ]

On reprend ensuite le bus pour retourner dans le centre-ville.

On achète de quoi se faire un petit pique-nique japonais et on rentre au ryokan.

肉まん, nikuman 

(sorte de brioche fourrée à la viande) 

+ 

おにぎり , onigiri 

(boulette de riz) 

+ 

大福, daifuku en dessert 

(mochi rempli de pâte d'haricot rouge)

Nous sortons ensuite entre filles faire du shopping!

Direction Sanjo et son quartier commercial, notamment les galeries couvertes de Teramachi.

Au programme: achats compulsifs de souvenirs made in Japan!(baguettes, bols à thé, serviettes, sacs, pochettes, tissus imprimés, cartes postales, et autres babioles diverses et variées!)

On retrouve ensuite le pater familias pour continuer la visite de la ville tous les 3.

On retourne dans le quartier de Gion (le vieux Kyoto, quartier des Geishas, cf épisode précédent): on repasse tout d'abord  par le petit quartier de Shinbashi, histoire de photographier son canal en plein jour cette fois.

jeunes mariés

  Ensuite, toujours dans Gion, on se balade dans le vieux quartier Sannenzaka: ruelles avec dalles de pierre et bordées de maisons traditionnelles.

Petit bonus affiche:

 On remonte ensuite tout le quartier de Gion puis les quais jusqu'au pont Sanjo.

On remonte Sanjo-dori jusqu'aux galeries de Teramachi, pour dîner juste à côté dans un bar à sushi, le "Musashi Sushi". 

C'est un restaurant où les sushis circulent comme des wagons d'un train sur le comptoir, sur une sorte de tapis-roulant qui tourne en permanence. 

On choisit les petites assiettes qu'on veut.

  

Sur un côté de la table 

il y a également 

un robinet à eau chaude. 

Sachets de thé, 

gingembre, 

sauce soja et 

wasabi à volonté.

Le cuisinier est au milieu de ce chemin de fer comestible et s'agite à faire les sushis sans discontinuer avec des gestes rythmés.

En ressortant du restaurant on se promène dans le quartier.

Arrêt devant un vieux magasin de brosses (en tout genre!)

Puis nous reprenons le métro pour rentrer au Ryokan. 

<- épisode 6                    épisode 8 ->

Pour ceux qui n'auraient pas suivi 

les aventures depuis le début,

voici le lien pour retourner au 1er jour 

de ce fabuleux voyage nippon:
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Et pour ceux qui n'auraient pas suivi 

mon carnet de bord précédent, 
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