7 Décembre.
Japon Acte 2 scène 2.
Nous sommes toujours à Kyoto!
[La tournée de concerts étant terminée, nous avons quitté Osaka et quelques compagnons de route.]
Rappel des acteurs de ce 2è acte japonais:
"Papa",
violoncelliste ayant terminé ses concerts de Bach
et pouvant enfin profiter du séjour nippon.
(toujours accompagné de son fidèle violoncelle
mais qui ne lui servira plus maintenant
que de grosse valise encombrante
dans les lieux étriqués japonais)
"Maman",
touriste zélée n°1
"Moi",
touriste zélée n°2
Après un bon petit-déjeuner et un tour à l'office du tourisme (dans la gare centrale) pour prendre une carte des bus, nous prenons le bus JR3 (départ devant Kyoto Station) pour aller au temple Ryoan-Ji -> 30mn de bus vers le nord de Kyoto.
Visite du site de Ryoan-Ji 龍安寺 (littéralement: "temple du repos du dragon"), monastère zen du 15è siècle.
Le monastère a été fondé en 1450 par Hosokawa Katsumoto. Détruit lors de la guerre d'Onin par un incendie, il est rebâti par son fils, Hosokawa Masamoto, en 1499.
Le monastère se dresse au milieu d'un magnifique parc avec un étang.
On fait le tour du parc avant de rentrer dans le bâtiment en lui-même. Le soleil fait ressortir les couleurs automnales de la végétation. La sérénité ambiante est très agréable. Moment magique.
Les arbres se mirent dans les eaux immobiles de l'étang:
photo Catherine Péclard |
En faisant le tour de l'étang, je suis soudainement entourée par un groupe de collégiens japonais, missionnés par leur prof d'anglais pour trouver des touristes volontaires: il faut répondre à un questionnaire sur notre venue au Japon et sur nos connaissances de la culture japonaise. Ils sont très drôles et tout mignons donc je me plie volontiers à l'exercice. Même si la communication est parfois un peu difficile entre mon anglais et le leur, je passe un bon moment!
Puis je rejoins mes parents et nous continuons notre tour de parc.
Petite île au centre de l'étang:
Dans le parc, malgré les feuilles mortes qui tombent en pluie sur nos têtes, les allées sont impeccablement nettes. Comment est-ce possible? La réponse en image:
On continue la visite par le monastère.
Après s'être déchaussés, on accède à l'intérieur du temple: belles grandes salles avec tatamis et murs en papier décorés de dessins.
On s'arrête pour contempler le "Rock Garden", jardin zen avec rochers et graviers de kaolin.
Ce célèbre jardin de pierres, de style karesansui (枯山水), est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la culture zen japonaise.
200 mètres carrés de jardin sec qui serait l’œuvre du peintre Sōami 相阿弥 et réalisé par le moine Tesshu.
Le gravier est "peigné" quotidiennement par les moines; il représente les remous des rivières et les vagues des océans, tandis que les 15 rochers symbolisent les continents et les îles du monde.
Minute Anecdote: où que vous vous placiez, vous ne pourrez jamais apercevoir que 14 rochers. Même en vous déplaçant, il y aura toujours un des rochers qui sera caché à votre vue par un autre. (j'ai essayé quand même mais j'ai bien sûr dû m'incliner devant la supériorité nippone!)
Derrière le monastère, se trouve un tsukubai 蹲踞 (littéralement « bassin où l’on se penche »): petit bassin d’ablution pour se purifier avant la cérémonie du thé, qui se déroulait dans une pièce désormais fermée au public. Le tsukubai de Ryoan-ji est célèbre par ses kanji gravés: 吾, 唯, 足, 知, qui, lorsqu'on les associe forme un concept zen cher au Bouddhisme.
[ Site officiel du Ryoan-Ji: ici ]
On reprend ensuite le bus pour retourner dans le centre-ville.
On achète de quoi se faire un petit pique-nique japonais et on rentre au ryokan.
肉まん, nikuman
(sorte de brioche fourrée à la viande)
+
おにぎり ,
onigiri
(boulette de riz)
+
大福, daifuku en dessert
(mochi rempli de pâte
d'haricot rouge)
Nous sortons ensuite entre filles faire du shopping!
Direction Sanjo et son quartier commercial, notamment les galeries couvertes de Teramachi.
Au programme: achats compulsifs de souvenirs made in Japan!(baguettes, bols à thé, serviettes, sacs, pochettes, tissus imprimés, cartes postales, et autres babioles diverses et variées!)
On retrouve ensuite le pater familias pour continuer la visite de la ville tous les 3.
On retourne dans le quartier de Gion (le vieux Kyoto, quartier des Geishas, cf épisode précédent): on repasse tout d'abord par le petit quartier de Shinbashi, histoire de photographier son canal en plein jour cette fois.
jeunes mariés |
Petit bonus affiche:
On remonte ensuite tout le quartier de Gion puis les quais jusqu'au pont Sanjo.
On remonte Sanjo-dori jusqu'aux galeries de Teramachi, pour dîner juste à côté dans un bar à sushi, le "Musashi Sushi".
C'est un restaurant où les sushis circulent comme des wagons d'un train sur le comptoir, sur une sorte de tapis-roulant qui tourne en permanence.
On
choisit les petites assiettes qu'on veut.
Sur un côté de la table
il y a également
un robinet à eau chaude.
Sachets de thé,
gingembre,
sauce soja et
wasabi à volonté.
Le cuisinier est au milieu de ce chemin de fer comestible et s'agite à faire les sushis sans discontinuer avec des gestes rythmés.
En ressortant du restaurant on se promène dans le quartier.
Arrêt devant un vieux magasin de brosses (en tout genre!)
Puis nous reprenons le métro pour rentrer au Ryokan.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi
les aventures depuis le début,
voici le lien pour retourner au 1er jour
Et pour ceux qui n'auraient pas suivi
mon carnet de bord précédent,
reportez-vous au lien "Asie du Sud-Est"
dans la colonne ci-contre à droite
"Regards d'ailleurs",
ou bien cliquez
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